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PRÉVENTION, INFORMATIONS, DÉPISTAGE


1 femme sur 8 aura un cancer du sein, 54000 nouveaux cas en France par an, 12000 décès malheureusement, cela n'arrive pas qu'aux autres. 1% d'hommes sont aussi touchés. 30% de facteurs en plus dans notre métier de navigant, n'hésitez pas sur l'auto palpation, la mammographie et échographie en alternance.

Symptômes et Diagnostics

D’un point de vue général, le cancer du sein est une tumeur maligne qui affecte la glande mammaire. Les cellules malignes se multiplient de manière anarchique jusqu’à créer une tumeur (un nodule) qui s’attaque aux tissus sains avoisinants. Cette tumeur peut propager des cellules cancéreuses dans tout l’organisme : on parle alors de développement métastatique.
Quels sont les symptômes d’un cancer du sein ?
Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison totale sont élevées.
Il est donc indispensable de surveiller régulièrement et rigoureusement les modifications de votre poitrine, mais aussi de procéder à des examens réguliers de dépistage.
Toute grosseur nouvelle au sein ou à l’aisselle (le long de la chaîne lymphatique ganglionnaire), toute modification de la forme ou de la taille de votre sein, tout écoulement suspect par le mamelon, ou encore tout changement notoire de l’aspect de la peau du sein ou de l’aréole – crevasses, pigmentations, etc – doivent être signalés à votre médecin car ceux-ci constituent les symptômes visuels les plus répandus, qui doivent immédiatement alerter.
Le cancer du sein se présente le plus souvent sous la forme d’une ou plusieurs petit(e)s “boul(e)s” (le nodule) qui peu(ven)t être palpée(s) parfois par la patiente elle-même. Cette petite “boule” peut également être visible sur une mammographie.
Heureusement, dans la plupart des cas, il ne s’agira pas d’un cancer mais d’une tumeur bénigne induite parfois en cas de dérèglement hormonal comme, par exemple, un fibrome.

Facteurs de risques

Des éléments tels que des facteurs héréditaires, l’exposition aux radiations, voire un historique de maladie bénigne du sein (comme un fibrome) constituent des facteurs de risque communs aux hommes et aux femmes.
Il existe toutefois des facteurs spécifiques aux hommes comme par exemple : une fonction testiculaire endocrine diminuée (synthèse/production insuffisante de testostérone), un syndrome de Klinefelter (pathologie rare caractérisée par la présence d’un chromosome X – XXY – supplémentaire dans un caryotype masculin – XY -), des organes sexuels peu développés, des anomalies hormonales, telles qu’une gynécomastie (augmentation du volume des seins), et diverses atteintes testiculaires (orchite : inflammation chronique ou aiguë des testicules, traumatisme ou testicules non descendus, dits ectopiques).
“Au niveau de la prédisposition génétique, le gène BRCA2 peut être associé à un risque élevé de cancer du sein chez l’homme. Quant au gène BRCA1, plus souvent associé au cancer du sein chez la femme, il ne semble pas être lié au cancer du sein chez l’homme.”

Chez l'homme

Les cancers du sein de l’homme et de la femme possèdent de nombreux points communs, malgré certaines spécificités anathomo-pathologiques, comme l’absence de cancer de type lobulaire (le rôle des lobules est de produire le lait en période d’allaitement, ce qui ne concerne l’homme en soi). La plupart des cancers du sein chez l’homme sont, tout comme chez la femme, des carcinomes.
Au regard de nombreuses études, menées avec la plus grande rigueur méthodologique, on constate que “La forme la plus fréquente est le carcinome infiltrant des canaux galactophores (73% des cancers du sein chez l’homme).” Toujours selon les mêmes recherches, “Les hommes peuvent également développer une maladie de Paget ou un carcinome inflammatoire. Certains sarcomes (tumeurs malignes se développant dans les tissus conjonctifs de soutien) peuvent aussi se présenter mais ils sont très rares. L’étude de la présence de récepteurs hormonaux chez les hommes atteints d’un cancer du sein indique que celui-ci serait hormonodépendant dans 80 % des cas.”
Comme la femme, l’homme doit par conséquent accorder une attention toute particulière aux signes suivants :
Présence d’une petite masse (nodule, fibrome), rétraction de la peau au niveau du sein, écoulement, ulcération de la peau ou du mamelon, douleur au sein, gonflement sous le bras, au niveau de la chaîne ganglionnaire, etc.
Une masse douloureuse, généralement détectée lors d’une palpation par le patient lui-même, est le symptôme le plus fréquemment annonciateur dans les cas de cancer du sein chez l’homme. Le plus souvent, une « boule » apparaît en dessous de l’aréole (zone colorée entourant le mamelon), où le tissu mammaire est concentré. On retrouve souvent des cas d’écoulements sanguinolents à ce niveau du mamelon.
Tout comme chez la femme (à l’exception, notable, de la mammographie imposée à partir de 50 ans),  le diagnostic de cancer du sein chez l’homme ne peut être établi qu’après l’expression d’une plainte du patient et le recueil de ses antécédents médicaux (examens sanguins, mammographie), ainsi qu’une cytoponction et/ou biopsie chirurgicale. Statistiquement, le carcinome mammaire chez l’homme est exceptionnel, représentant environ 1 % de l’ensemble des cancers mammaires. De même l‘âge moyen d’apparition de ce type de cancer se situe entre 60 et 65 ans. Il peut survenir de novo ou sur une gynécomastie pré-existante (c’est-à-dire une augmentation du volume des seins). Ces cancers ont une faible incidence dans les pays développés. Les deux tiers des patients présentent un carcinome canalaire in situLa mastectomie a longtemps été le traitement standard, mais il a été remplacé par le tamoxifène dans le traitement initial, dont la visée est d’agir sur la taille de la tumeur en la réduisant. Cependant, la mastectomie peut être pratiquée si le traitement initial a échoué.
Le cancer du sein masculin étant relativement rare, peu d’attention est portée à l’examen des seins chez l’homme. La découverte est souvent fortuite, au décours de la passation d’un scanner ou d’un IRM pour préciser une autre pathologie apparaissant au premier plan. C’est ainsi que certains hommes se présentent en consultation avec un cancer déjà très développé. Le diagnostic doit donc là-aussi être posé à temps, car il induira une prise en charge adéquate et rapide, vues la fréquence d’envahissement et la présence quasi-systématique de métastases à distance.

Parce que les femmes sont celles qui se connaissent le mieux
l'Auto-palpation

En marge des examens réalisés en cabinet médical – gynécologue, endocrinologue, radiologue ou autres, la communauté médicale, ainsi que notre association, comme toutes celles qui promeuvent la lutte contre le cancer du sein, encouragent toutes les femmes, et ce quel que soit leur âge, à réaliser régulièrement une autopalpation de leurs seins. N’oublions pas que ce geste, si simple, peut contribuer à dépister plus précocement la présence de nodules (« petite boule ») ou toute autre anomalie, pouvant évoluer vers un cancer du sein.
Nous le rappelons une fois de plus, plus une tumeur est détectée tôt, meilleures sont les chances de prise en charge à temps, et donc de guérison à terme.
Dès l’âge de 20 ans, la réalisation de cet auto-examen est recommandée environ 8 jours après la fin de votre cycle menstruel, car les tissus sont alors plus souples. On considère que tout changement de taille, de forme, toute apparition de rougeurs, toute altération du mamelon ou de la peau, tout renflement ou écoulement du mamelon sont des signes vous invitant à consulter dans les plus brefs délais votre médecin traitant qui saura vous orienter vers le bon professionnel de santé pour confirmation ou infirmation.
Pour information, il existe 3 méthodes d’autopalpation : la méthode radiale, en partant du mamelon vers l’extérieur du sein, la méthode verticale, en partant du haut de l’aisselle et en palpant votre sein de haut en bas sur toute sa surface, et enfin la méthode circulaire, toujours en partant du haut de l’aisselle, palpez votre sein en spirale concentrique jusqu’au mamelon. A noter que pour chacune des 3 méthodes, il convient d’avoir recours à 3 niveaux de pression : superficielle, moyenne et forte en utilisant la pulpe de vos trois doigts centraux, main gauche pour le sein droit et réciproquement pour le sein gauche.

La mammographie

La mammographie est l’examen radiologique de référence des seins. Elle permet de révéler des petites tumeurs (agrégats cellulaires ou nodulaires) qui ne sont pas toujours détectables par la seule palpation des seins. Une classification en première intention sera posée par le radiologue non oncologue, de ACR I à ACR V.
Certains mammographes sont équipés d’une tomosynthèse et permettent de réaliser une mammographie classique associée à une prise de vue en 3D du sein : l’objectif est de détecter les petites tumeurs “masquées” par la densité mammaire.

L'échographie

L’échographie explore le sein grâce à des ultrasons. Elle permet, dans certains cas, d’apporter des informations complémentaires à la mammographie.
Pour affiner le diagnostic, les médecins disposent également d’une “élastographie” : échographe à ondes “ultrasonores“ qui mesure la dureté des tissus et permet d’évaluer précisément le caractère cancéreux, ou non (donc liquidien Vs solide Vs mixte), d’une lésion afin de limiter le nombre de biopsies, qui restent un examen davantage invasif.

Cytoponction & Biopsie

En cas de doute, une cytoponction ou une biopsie, c’est-à-dire l’examen au microscope d’un fragment prélevé de la tumeur, pourra être réalisé pour confirmer de manière formelle son diagnostic ; elle devra être effectuée par un spécialiste de ce genre d’examen.
Si la biopsie est positive, les dosages des récepteurs des œstrogènes et de la progestérone sur les cellules cancéreuses  seront indispensables au médecin spécialiste pour déterminer le traitement futur, parmi les 4 types de thérapeutiques existantes.
Aujourd’hui, il est possible selon les cas de pratiquer une biopsie par Mammotome®, dont la technologie de base permet de prélever en une seule ponction un nombre suffisant d’échantillons de tissus de la zone concernée et des tissus avoisinants, ce qui représente une avancée non négligeable s’agissant de la sursollicitation des patientes et patients en cas de suspicion de cancer du sein.

Scanner & IRM

Le scanner (appareil d’imagerie par rayon X) permet d’étudier le tissu mammaire de manière plus approfondie que la mammographie. Il permet aussi de mieux voir les ganglions lymphatiques de l’aisselle et dans le médiastin (zone entre les poumons). On parle ici d’examens réalisés avec injection d’un produit de contraste, sachant qu’il existe deux types de scanner :
– scanner TAP avec injection de produit de contraste, examen relativement court et indolore, mais aussi examen complémentaire à la mammographie annuelle, examen de référence dans le suivi post-chirurgie lorsque le bilan d’extension (cf. absence de métastases) est bon.
– PET-SCAN : examen plus long, puisque le produit de contraste est injecté durant 1h à 1h30 via le circuit veineux du patient, puis passage dans l’appareil d’imagerie. Ce type de scanner permet de visualiser notamment des métastases à distance du site tumoral initial, et de valider le bilan d’extension.
L’IRM (imagerie par résonance magnétique) apporte un type d’image différent du scanner. Ici l’image est obtenue par “les mouvements des molécules” au sein des tissus normaux et cancéreux.
Ces deux techniques – Scan et IRM – améliorent considérablement l’imagerie du sein.
Photos credit by : Patrick Fitan
Yann Féron
Graphisme photos by : Antonin Leroux